À l'origine, le Tembe était uniquement sculpté; pour des raisons inconnues, il s'est diversifié selon les ethnies, tant dans les techniques de fabrication que dans les motifs, créant quelques spécificités.
Nous retiendrons ici deux grands groupes ethniques de Tembe: le Tembe Saramaca et le Tembe N'Djuka / Boni / Para- maka. Mentionnons qu'à la base, et encore aujourd'hui, les deux groupes vivent éloignés géographiquement: les Saramacas résident au cour du Suriname, et les N'Djukas sont majoritairement installés sur l'affluent du Maroni nommé Tapanahony, ainsi que sur le Maroni où vivent les Bonis et les Paramakas.
Les dialectes de ces trois dernières ethnies eux- mêmes sont particulièrement proches. Avant de présenter ces deux types de Tembe, rappelons que d'un point de vue matériel, le Tembe consitue à la fois l'objet et sa décoration.
Il s'agit d'un Tembe uniquement sculté, et l'on peut dire que les saramcas maîtrisent remarquablement le matériau bois, avec la particularité de tailler au maximum dans la masse, dans la mesure du possible. Dans le Tembe saramaca, l'objet lui-même a plus de valeur que son ornementation, ce qui explique, peut-être la différence avec les motifs N'Djuka, Boni et Paramaka. Moin nombreux que ces derniers, les motifs saramacas sont plus figuratifs et moins chargés de sens, au profit de l'esthétique.
A l'origine sculpté (koti tembe), ce tembe a évolué vers la couleur (félifi tembe) dès la fin du XIXème sicle. Initié grâce aux pigments végétaux, l'emploide la couleur explose littéralement au milieu du XXème siècle avec les peintures à l'huile et acryliques. Les N'djukas, les Bonis et les Paramakas conservent cependant la sculpture ainsi que la maîtrise du bois en général, la peinture représentant souvent l'ornementation des objects qu'il faut d'abord fabriquer. Chronologiquement, il semnblerait que la couleur ait tout d'abord été utilisée pour l'ornementation des portes et façades des maisons, puis pour embellir les têtes de pirogues et les pagaies avant d'agrémenter d'autres objets usuel.
Le banc est un objec très personnel; les anciens avaient pour habitude de se déplacer avec leur siège.
La pirogue est toujours, le principal mode de transport sur le fleuves. La pirogue appelée "Boto" est un des produits majeurs de la culture des Noirs Marrons. Longue et fine, la pirogue est particulièrement adaptéée pour resister aux chocs contre les rochers qui émaillent les sauts des fleuves.
Pagais de femme / Oeman pali
Les femmes ramant en position assise, leurs pagaies sont bien plus petites ( 1m à 1,20m ) que celles des hommes qui opèrent debout. Dans tous les cas, selon sa forme, la pelle déterminera l'utilisation de la pagaie.
La pagaie est bien sûr indissociable de la pirogue. Elle est emplyée pour diriger la pirogue lorsqu'elle navigue sans moteur.
Le travail de sculpture des calebasses est réservé exclusivement aux femmes. Ecirce d'un fruit mûr, la calebasse coupée en deux et évidée est finement gravée à l'interieur. Les calebasses permettent aussi de garder la fraicheur de l'eau et sont de ce fait utilisées comme gourdes. Depuis peu, l'extérieur des calebasses est parfois peint de couleurs vives.
Généralement utilisé avec un mortier, le pilon écrase avec plus ou moins de force des aliments de base. Ainsi, le petit pilon, tonton paw, sert-il à piler des aliments tendres comme les bananes, le comou, le patawa et autres graines de palmier, ou encore des herbes aromatiques.
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